ブログ トドの昼寝

札幌爺のたわごと

パルムザカデミック受章式

前川二郎札幌日仏協会副会長と二人で駐日フランス全権大使ロラン・ピック閣下直々にフランス国教育功労章、パルムザカデミックを授けて頂いた。用意しておいた挨拶を掲げておく。

Il arrive parfois qu’une petite rencontre ouvre une grande voie inattendue dans la vie. M. Maekawa et moi, nous nous sommes connus à l’occasion de la fondation de la société franco japonaise de Sapporo, mais c’est cinq ans après que nous sommes devenus intimes. J’étais chargé alors de développer nos relations avec une école privée de niveau MBA pour laquelle il était nécessaire de préparer des stages d’une certaine durée dans la région de Sapporo et Otaru. M. Maekawa s’intéressant à l’actualité du tourisme en France a accepté ma demande en y ajoutant une réception bien garnie. Parmi la première promotion, il était une fée languedocienne qui s’appelait Frédérique. Elle a voulu rester un an de plus dans notre université et elle a réussi l’examen d’entrée comme étudiante étrangère avec une bourse et la permission de son école. Elle a pleinement montré son génie en nous guidant dans la culture traditionnelle du Midi. Nous avons enfin été invités aux fiançailles de cette jeune fille et son fiancé nous a emmenés faire un petit tour dans le Midi, avec sa BMW. C’est ainsi que l’époque des rêves est passée.

Le moment où notre amitié s’est éprouvée est venue : la faillite de Lehman et la crise économique qui s’en est suivie ont ébranlé l’AfS dont le directeur n’a plus été envoyé par le gouvernement français. Après discussion, nous avons décidé qu’il fallait la soutenir avec autant de force que possible parce qu’elle était un lieu d’échange franco-japonais qu’y avaient souvent lieu des rencontres qui nous faisaient espérer des innovations fécondes. Dès que la décision a été prise, M. Maekawa a mobilisé toutes ses relations pour mettre un homme influent à la place vacante de consul honoraire de Sapporo qui serait occupé par M. Nitori et ensuite par M. Furuno, qui l’est actuellement. Et nous avons prié M. Nakamura, ancien président de l’Université de Hokkaido de prendre la charge de président de la Société franco-japonaise. Moi, je pensais toujours à Nicolas qui restait à Sapporo après sa carrière brillante à l’université. J’ai réussi, me semble-t-il, à le persuader d”occuper une fonction vraiment difficile dans des conditions à ne pas avouer publiquement. Je crois que la remise de décoration de ce soir est le résultat de ces efforts continuels et que Monsieur le conseiller culturel, M. Pierre Colliot les a bien observés.

A la fin de mon petit discours, je voudrais vous rappeler à tous qu’à l’époque de la renaissance française, il y a eu aussi une grande rencontre au Quartier Latin, au collège de Coqueret, entre Ronsard et Du Bellay. Les deux génies correspondaient si pleinement qu’une floraison de la poésie s’est réalisée miraculeusement pendant un temps si court. Du Bellay, homme prospectif, a dit : France, mère des arts, des armes et des lois. Il a prévu la France, état-nation moderne. Moi, personnellement, je veux éviter l’utilisation des armes. Et Ronsard nous incite toujours à cueillir la rose de la vie, dès aujourd’hui. Mais attention! Il ne faut pas se hâter comme le poète, parce que les fruits doivent être assez mûrs pour qu’ils soient pleinement goûtés, c’est pareil pour la rose. La relation franco-japonaise a atteint l’âge mûr après cent soixante ans. Nous célèbrons aussi cet anniversaire de nos relations.